C’est derrière cette jolie porte rouge décorée d’affiches que j’ai eu la chance de venir y puiser toutes les techniques du Café-théâtre, du One man show, dans une ambiance chaleureuse et pleine de surprises.

Eh oui, c’est ça la magie du théâtre.

Quand on franchit cette porte, on ne sait pas ce qui nous attend ! 

Et comment ne pourrait-on pas parler de ce bar situé en plein sur la place Pigalle, juste à l’embouchure de la Rue Frochot, où nous nous retrouvions tous : on avait droit à nos surnoms. Moi j’étais pour l’équipe des serveurs, « Ma petite actrice ». Alors c’était : « Bonjour ma petite actrice, qu’est-ce qu’on vous sert ? »

Nous prenions assez souvent nos pots avant les cours et nos repas avant les spectacles de fin de soirées. Il nous arrivait assez régulièrement d’être sur scène entre minuit et 1H et demi du matin. Les presque derniers nuitards étaient friands de revenir nous voir.

Ca nous donnait une réputation insolite ! Les humoristes de la nuit !

Le havre de paix pour parler de nos sketches, de nos improvisations, de nos « plans scènes ouvertes » et plein de choses qui nous permettaient de faire coller notre art à notre peau. On se retrouvait autant tous ensemble que seul avec soi-même dans cette plénitude de nos identités respectives lovées dans des clairs-obscurs qui bercent tant les si sensibles comédiens que nous sommes.